A la rencontre de Christiane et Robert

CHEMIN FAISANT

Micheline et Stéphan Sarnowski

Une série proposée par Micheline et Stéphan Sarnowski

Au P’tit Blanc

Christiane et Robert Cornil
Robert et Christiane Cornil-Dufey

Nous sommes allés prendre l’apéro au Prit Blanc. Vous connaissez ? Non, alors c’est que vous n’habitiez pas encore le village… Si nous vous disons Courthéoux, les mémoires se raviveront certainement.

Courthéoux, l’une des épiceries du village, proposait une vaste gamme de produits. Et a dû fermer juste avant l’introduction de l’Euro et ses arcanes administratives.

Bref, nous sommes allés chez Christiane Dufey et Robert Cornille.

La maison qui fait le coin de la rue de la Maison d’Orbais et de la rue de Villez, en face de la petite chapelle notre Dame des Affligés.

Avant le Courthéoux, il y avait donc le Petit Blanc, un des 25 cafés de Corroy, tenu par Louis, le grand-père de Christiane, quand son métier d’ouvrier agricole chez Delchevalerie le lui permettait.

Il y avait donc le « café », dans la pièce principale, et jouxtant celui-ci une petite ferme avec vache, cochons poules. Une petite ferme typique, comme tant d’autres, pratiquant une certaine autarcie alimentaire.

Alexandre, le fils de Louis, plafonnier mineur, reprend le café qui est alors ouvert tous les soirs au retour de la mine

Il y eu donc jusqu’à 25 cafés dans Corroy, on se souviendra du café « Chez Bastin », à côté du Petit Blanc.

Des lieux où les rires, danses et « batailles » politiques animaient la vie du village. C’était le temps ou catholiques et socialistes ne fréquentaient pas les mêmes cafés

L’alcool est défendu par la loi, mais qui n’avait sa petite goutte, sa fine à 2 centimes le verre sous sa table?

Ce quartier du village attirait beaucoup de monde, il faut dire que les distractions ne manquaient pas.

Un terrain de balle pelote, à côté de la chapelle : un jeu de quilles et un bouloir. On a difficile à l’imaginer mais les terrains étaient vierges de maisons.

Et cerise sur le gâteau, le grand-père de l’actuel Marquis, alors bourgmestre du village fit construire un petit théâtre en bois, juste à côté du café, dans le prolongement de la rue du Villez.

On y joua au théâtre, il y avait déjà une troupe renommée. Et on y présenta aussi des opérettes. En 1954, on supprima le théâtre et les matériaux furent récupérés par le maréchal-ferrant, sur la place, juste à côté du Charroux. Il était courant de voir sur la place des chariots tape-culs ou beignons (tombereaux)

Mais revenons à Christiane qui fait ses études primaires à Corroy, école dirigée par madame Vancopenole. Mais les temps sont durs et il faut gagner sa vie. Et alors que Christiane rêve haute couture, elle entre pour 3 ans en apprentissage chez Bethume à Sombreffe, celui-ci avait habité auparavant à Corroy, rue du Presbytère (maison de la regrettée Paula).

Elle se spécialise dans la confection de vêtements d’hommes.

A 17 ans, la voilà gardienne d’enfants chez l’institutrice de Tongrinne. Elle en garde de beaux souvenirs.

A 18 ans, elle est émancipée et devient propriétaire du petit blanc, papa est retraité et doit éviter le cumul (eh oui, déjà) s’il veut maintenir ses droits à la retraite.

Le temps passe, elle va danser. Les guinguettes sont mobiles. Elles vont de village en village. Et voilà qu’à la guinguette de Tongrinne, installée au Docq (près du serrurier Hayon), elle fait la connaissance de Robert.

Originaire de Ligny, et militaire. Ils vont se courtiser 3 ans, nous sommes fin des années 50. Ils achètent la maison de famille, le café ferme en 1963, et Christiane ouvre son épicerie en 1964.

Tout qui connait Christiane, sait qu’elle aime le contact, la liberté et une certaine indépendance. L’épicerie a donc tout naturellement remplacée ses travaux de couture à domicile. Robert, lui, poursuit une belle carrière à la SABCA. Comme électricien. 

D’autres commerces existent à Corroy, mais Christiane y croit et deviendra, ce que l’on appellerait aujourd’hui, franchisée Courtheoux La concurrence est forte, il y a un Delhaize le Lion, à côté de l’église, chez les Bethume ; il y a le Poids d’Or, rue Maison d’Orbais.

Il y a Befay, au coin des rues du Villez et Quintens (près de l’unique boîte à lettres du village). Et quelques autres.

Christiane se diversifie; charcuterie de premier choix, les premiers surgelés, Robert lui fabrique de beaux frigos recouverts de bois.

Les premières viandes sous vide. Et au fur et à mesure de la disparition des magasins concurrents, Christiane ajoutera de la petite quincaillerie, tout pour coudre et tricoter, des pyjamas, des draps, des bas nylon, le service téléphone et bien d’autres choses. Une vraie superette et une seule vendeuse, elle-même.

Le stock, de plus en plus important est se range au grenier par une trappe. Imaginez le boulot! Plus tard, Robert, doué de ses mains, tous les Faisans vous le diront, va lui faire un stock de luxe, dans son garage actuel. On pourrait y ranger 3 carrosses.

Christiane travaille 8 heures par jour et souvent plus.

Son bon cœur répond toujours présent. Elle se souvient d’un gamin venant chercher du café pour son papa à 5 h. du matin. On ne laisse pas un voisin partir au travail sans son bidon de café.

Quand on est serviable, on accepte les ardoises, et ils furent nombreux à en abuser. Beaucoup ne seront pas épongées. Christiane assume.

Entretemps, la famille s’agrandit, 2 filles, des petits-enfants, des bonheurs mais aussi des malheurs.

Robert est prépensionné, mais pas question d’aider Christiane. Toujours la loi et le cumul.

C’est l’époque ou des « fonctionnaires » se pointent à toute heure, même très tôt le matin pour coincer notre Robert.

Robert s’occupe de la maison, de ses petits-fils, du potager et participe aux activités du village – pêche, jeux de cartes, … Impossible de coincer ce Faisan des plus actifs.

Mais les années passent, la fatigue et les courbatures s’installent. Christiane pense à la retraite. L’euro va l’y décider, plus tôt que prévu.

L’introduction de l’euro entraine de gros frais, une balance étalonnée en euros, une étiqueteuse, une nouvelle machine à couper, une nouvelle comptablité, etc… Beaucoup trop pour une seule personne dont le mal au dos s’intensifie.

Et voilà, la demière épicerie du village ferme, c’était inévitable, la vie a changé, les habitants vont au plus pressés, les grandes surfaces en périphérie, le boulot à l’extérieur, la voiture…

Il est fini le temps des « bavettes », si chère à Christiane.

Leur gentillesse et disponibilité a fait des émules. Christine, leur file est infirmière, leur petit-fils Steven sera bientöt kine. Brian se débrouille un maximum, avec l’aide bienveillante de ses grands-parents.

Vous vous souvenez, la collecte des bouchons en plastique, c’est pour son home. Cette collecte se poursuit, ne l’oubliez pas.

Merci à Micheline et Stéphane pour cet interview de Christiane et Robert

A la rencontre de Josette Demeure

CHEMIN FAISANT…

Micheline et Stéphan Sarnowski

Une série proposée par Micheline et Stéphan Sarnowski

Quelques petits souvenirs relatifs à l’école par Josette Demeure

Période : 1959 à 1990.

Neige et froid étaient au rendez-vous le matin du 20 janvier 1959, mais j’étais heureuse de prendre connaissance de l’école, et, de rencontrer mes premiers élèves. L’école maternelle avait été fermée quelques années, suite au décès de Mademoiselle Dricot, sœur de Monsieur Emile Dricot, qui fut mon collègue au début de ma carrière.

Deux institutrices avaient assuré des intérims, et, voici comment je me retrouve à Corroy-le-Chateau, ce 20 janvier 1959. Mais le village, je le connais depuis toujours, j’y ai tant de souvenirs, alors pour la jeune enseignante que je suis, c’est tellement rassurant.

Premiers contacts…je me rappelle, de très hauts bancs en bois. Les plus petits éprouvaient quelques difficultés à se hisser afin de s’asseoir, et pour essayer de les déplacer, inutile d’y penser…C’était du costaud.

Mais bien vite, nous acquérons du matériel bien à la portée et surtout à la taille des enfants et la classe s’organise tout au cours des diverses activités, dans une ambiance tout autre et plus conviviale.

Un petit mot de nos divers déménagements. La classe maternelle se trouvait dans un premier temps dans la salle de réception de la maison communale (réceptions, mariages … nous devions donc déménager pour quelques heures).
2e implantation : à droite de la cour de récréation.
3e implantation : première construction dans la cour de récréation et plus de confort… dommage, il manque un peu de lumière dans la classe.

Nous étions à l’époque 4 enseignants et l’école maternelle accueillait des petites filles de l’Institut de l’Enfant Jésus, maintenant résidence abritant de nombreux appartements (ancien carmel au début rue Maison d’Orbais). Pendant quelques années, nous étions seulement deux enseignants, Monsieur Malcourant et moi-même. Il ne fallait pas être malade, parce que se retrouver seul(e) avec une septantaine d’élèves, c’était un peu beaucoup, mais on laissait la porte ouverte entre les 2 classes et cela fonctionnait pas trop mal.

Le premier comité des parents fut créé avec monsieur Malcourant et moi-même et il est bon de rappeler l’aide si précieuse des parents, dévoués tant et plus

Il y aurait tant de choses à raconter, tant de bons moments vécus avec les enfants lorsque nous sortions dans le village visiter nos artisans. Je me souviens du fonctionnement des machines, chez le menuisier, Monsieur Jaucot… de la bonne odeur qui régnait dans la boulangerie, chez Monsieur Bauwens, à la ferme, au verger.

Parfois, au cours de ces sorties une personne plus âgée, m’arrêtait et me recommandait d’être prudente, de ne pas perdre un enfant, de faire attention aux voitures

Plus tard un nouveau quartier voit le jour (avenue Marvel), l’école accueille de nouveaux enfants et un nouvel enseignant. Madame Guislain nous rejoint ensuite. J’achève, avec Madame Courtois, mes dix dernières années dans l’enseignement. Je ne peux cependant pas oublier mon tout jeune collègue Monsieur Bourgaux venu renforcer l’équipe scolaire de Corroy et toujours en place … Attention Roger, tout…, tout doucement tu deviens..(tant pis, j’ose) l’ancien.

J’arrête ici d’égrener quelques souvenirs en souhaitant longue vie à la « si belle école » de Corroy.

Petit message à Marielle : Dis Marielle (après les travaux), tu me feras visiter le palace qu’est devenue ma petite école de 1959… moi, c’était presque la «préhistoire»

A la rencontre du Marquis de Trazegnies

Micheline et Stéphan Sarnowski

Une série proposée par Micheline et Stéphan Sarnowski

Nous avons eu le plaisir de rencontrer le Marquis Olivier de Trazegnies. Un homme affable, érudit et disponible.

Monsieur le Marquis, parlez-nous de votre parcours.
Je suis né à Bruxelles en 1943, j’ai fait une partie de mes études à la rue du Bailli à Bruxelles et les ai poursuivies à l’internat Cardinal Mercier.
J’ai fait le droit et les sciences économiques à l’université de Leuven.
Durant toute ma jeunesse bien qu’habitant Bruxelles, je passais mes vacances, mes weekends au château de mes grands-parents. A cette époque, nous vivions à Corroy, comme des aristocrates du 19è siècle. Pas vraiment dans l’air du temps.
Beaucoup de terres, du personnel, un train de vie, impensable de nos jours.
Mon grand-père s’occupait de ses terres et de ses bois,
Ma grand-mère s’occupait beaucoup du village. Dans une pièce appelée « l’Etat », déjeunaient nos travailleurs (jardiniers et aides), pouvaient aussi y venir des gens dans le besoin qu’ils soient de Corroy ou d’ailleurs.
La vie du château et celle du village sont fortement imbriquées. Durant la guerre, le garde forestier réserve des coupes de bois pour que les villageois puissent se chauffer.
A la fin du XIXe siècle, il y avait près d’un millier d’habitants à Corroy. C’est à cette époque qu’eut lieu l’émigration de certains vers le Wisconsin (encore que le gros des émigrés partit de Walhain St-Paul).
Par la suite, la population de Corroy tomba et ne se redressa qu’à partir des années 1970.
Des militaires américains, à la fin de la dernière guerre feront le détour par Corroy, pour connaître le pays d’origine de leurs parents. Ces derniers pratiquant encore le wallon chez eux.
Mon grand-père meurt à 88 ans, âge respectable pour une personne qui avait connu les tranchées pendant 4 ans.
Et en 1957, mes parents héritent du château. S’en suivent 2 années de travaux. Il y avait, depuis le milieu du XIXe siècle, un chauffage central au charbon. Ensuite vint un chauffage à mazout. En 1957, la première chose que firent mes parents fut d’installer 2 nouvelles chaudières et de refaire la totalité du système.
Mon père crée en 1948 une société qui importe les produits Braun (rasoirs) et des transistors (radios) allemands. Plus tard s’adjoindront, fin des années 60, les produits SEB (casseroles à pression) et fin des années 70, les produits Hitachi (les premières chaines HI-Fi). Cette activité l’éloigne forcément de la gestion du château.

Quand le château est-il devenu accessible au public ?
En 1971 se crée l’année des châteaux. Et Corroy ouvre ses portes au public pour la première fois. Certains guides sont là depuis 25 ans (les guides actuels).
C’est l’époque où je passe 6 mois en Angleterre. Mon diplôme en poche, je deviens conseiller juridique, fonction que j’exerce pour plusieurs sociétés, mais sans motivation profonde.
Absorbé par le château, je décide de le reprendre en mains. J’y habiterai seul de 1972 à 1977, utilisant le chauffage avec parcimonie, par souci d’économie et ce pendant 2/3 ans.
En 1977, les premiers locataires s’installent. C’est une première respiration qui me permet de faire face à certains travaux. Il y a actuellement 3 locataires qui occupent différentes parties du château (dont des Anglais, depuis 1983) et 1 locataire au bout du parc.
C’est aussi l’époque où je loue le château pour des mariages et divers événements. Mais cette activité ne fut pas une expérience heureuse (dégradations, nuisances sonores, plaintes des locataires).

Chaque année, à Pâques, Monsieur le Marquis ouvre son parc à l’asbl Les Faisans pour organiser la chasse aux œufs et raconte son improbable conte de Pâques.

Le château est géré par une asbl. Celle-ci compte des membres généreux et concernés par la pérennité du château.
Mais trente ans se sont passés et les problèmes se succèdent : fuites, problèmes de chauffage, planchers…
J’ai fait donation du château à l’Association Royale des Demeures Historiques et Jardins de Belgique, dont le président est le prince Lorenz. À ma mort, mes ancêtres seront ici depuis 1095, et les Trazegnies proprement dit depuis 1809 et cela sans discontinuer.

Avez-vous d’autres occupations que le château ?
Oui, bien sûr,
Je suis administrateur depuis 45 ans des demeures historiques de Belgique
J’étais vice-président de l’Internationale Burgen-Institut, qui a fusionné en 1990 avec Europa Nostra. Je suis, depuis lors, administrateur de l’entité fusionnée.
Europa Nostra, c’est la fédération européenne du Patrimoine Culturel. La voix de ce mouvement est dirigée vers les organisations internationales et en
particulier l’Union Européenne, le Conseil de l’Europe et l’UNESCO. Europa Nostra est reconnue comme une ONG partenaire de l’Union Européenne,
avec rôle consultatif. C’en est même devenu le bras culturel.
Enfin, je suis gouverneur de l’Union d’Associations de Demeures Historiques, qui ne concerne que les demeures historiques privées.
J’ajoute que j’ai encore vingt autres activités (dont la présidence de l’Ommegang de Bruxelles), mais nous nous sommes arrêtés au domaine du Patrimoine.
Nous prenons congés du Marquis en nous promettant secrètement de le revoir.

Portrait de Jeannine Ipersiel

Micheline et Stéphan Sarnowski

Une série proposée par Micheline et Stéphan Sarnowski

Les responsables du journal souhaitaient présenter un personnage du
Village. Après l‘abbé Férard, voici son tour… Certains connaissent son
nom, d’autres son visage mais tous n’ont pas fait le rapprochement.
Après ces quelques lignes, ce sera chose faite…

Jeannine Ipersiel aux commandes des légendes de Corroy lors de la médiévale – Photo Daniel Meunier


Jeannine, peux-tu nous résumer ton parcours ?
Très jeune, je me suis occupée de mouvement de jeunesse dans la région
de Charleroi où je suis née il y a déjà 76 ans ! Je ne renie pas mon
caractère « carolo » : franc-parler, cœur sur la main, toujours prête pour
tout et tous… mais aussi un peu chef !
Mon métier d’institutrice fut vraiment une vocation et m’a permis de débuter dans la région
de Charleroi, en Allemagne pour les enfants des militaires et ensuite à Corroy pour
quelques intérims, à Fleurus, à Namur au lycée et enfin à Sombreffe où j’ai terminé ma
carrière. Apprendre à apprendre, à découvrir, à réagir, à utiliser ses connaissances, à
prendre conscience de ses possibilités… une vraie passion mais quelle récompense
lorsqu’une lueur brillait dans les yeux.
Comment es-tu devenue une Castellocorylétienne ?
J’ignorais l’existence de Corroy jusqu’en 1965, date où avec mon mari et mes enfants,
nous nous sommes installés au 3 rue des Marronniers. L’espace, la campagne, le
paysage, le calme… le bonheur ! Le village me plut.. et j’y suis toujours !
Tu as toujours été (hyper) active au sein du village…
Oui, certains anciens se souviennent du manège et des fameux concours hippiques, chez
moi au Cercle de l’Orneau. Jumpings, dressage, attelages, randonnées… mais aussi
messe de la St-Hubert au château, défilé de chars à la fête de la St-Lambert, repas de
chasse… Le village vivait au rythme des courses de motos, des jeux de balle-pelote, des
matchs de basket, des cours et fêtes de gymnastique… plein d’activités qui attiraient tout le
village !
Que d’activités… et chez toi ?
Chez moi rien n’a changé. Toujours autant d’agitation, de va-et-vient, les occasions sont
belles pour se retrouver : 4 enfants, 7 petits-enfants, 5 arrière-petits-enfants… plus des
jumeaux pour bientôt sans oublier conjoints, copains, amis… l’ambiance joyeuse est
assurée. Nos joies et nos peines se vivent, se partagent ensemble.
Une date pivot : 1996…
Oui 1996, fin de mes activités professionnelles et entrée dans le monde des loisirs. Une
nouvelle vie commençait… Que faire pour occuper ce temps de « repos » ? L’asbl Les
Faisans
étant déjà active, j’ai pris le train en marche… et hop c’était parti. A la fête de
septembre, 1er d’une longue série : le stand des crêpes !
Et ce fut aussi le début du TOP 50 ?
Avec Josette Demeure et Marie Rowies, l’idée de créer un groupe de rencontres (attention
pas matrimoniales) germa dans nos têtes bien pensantes. Le TOP 50 était né ! Nous
avions la cinquantaine, de l’ardeur au cœur, des projets en vue et du temps à partager…
En 20 ans, rien n’a changé, le plaisir de se voir est toujours aussi fort. Les mardis bavards,
les excursions en Belgique et dans les pays voisins, les marches, les cours de gym
douce… que d’occasions de passer de bons moments.

Portrait Abbé Férard

Micheline et Stéphan Sarnowski

Une série proposée par Micheline et Stéphan Sarnowski

Nous avons rencontré l’Abbé Férard, figure emblématique et fort sympathique de notre beau village.
Pour qui ne connaît l’abbé, voici son portrait.


André Férard est né à Gembloux, il y a 72 ans. Il est né, comme il aime à le dire dans le
Delhaize de la Grand’Rue. Magasin aujourd’hui disparu et qui était géré par ses parents. Il
a été toute sa jeunesse le fils de Mr et Mrs Delhaize. Ce n’est que lorsqu’il deviendra prêtre
que les gens découvrent son nom : André Férard.
Il fait ses études primaires au Collège St Guibert. Ses humanités à Floreffe, où il suit par la
suite une spécialisation de 2 ans en philosophie. Il suit ensuite des études en théologie
pendant 4 ans à Namur. Cet esprit «éclairé» au visage « trop jeune » est d’abord dirigé,
par l’évêché, vers l’enseignement.
Il retourne donc à Floreffe où il devient le collègue de ses anciens professeurs. Il y
enseignera 12 ans en tant que professeur de religion, il est aussi surveillant pour l’internat
– des journées et des nuits bien remplies dit-il.
Mais la vocation de notre curé/abbé c’était le vrai contact, de la naissance à la mort, des
jeunes, moins jeunes, vieillards… de mettre sa riche expérience au profit de tous. Et qui
n’aura pas eu de contact avec cet abbé ouvert à tout type de dialogues ? Sa bonhomie et
son rire franc et spontané en ont fait l’un des personnages les plus authentiques de la vie
du village.
Son curriculum vitae en témoigne : Le 13 octobre 1978 il rejoint notre village, et y restera
jusqu’en 2012. En 1979, il se voit confier 2 nouvelles paroisses : Tongrinne et Boignée.
En 1986, s’ajoute Ligny (à responsabilité limitée). Il supervise les fabriques d’église, les
cours de catéchèse, animent les retraites « mariages », il rencontrera jusqu’à 50 couples
certaines années. C’était une de ses activités favorites. Il aime la rencontre de personnes
d’horizons différents.
Enfin il devient Doyen de l’entité de Gembloux en 2003. Il supervisera, animera et
marquera de son empreinte 16 paroisses. Il est aussi membre de l’asbl « Les Faisans »
où il se battit pour obtenir une salle de sport et de gymnastique. Il est, d’ailleurs, encore le
trésorier du club de gym. Il se battit aussi pour la réfection de l’église. Pendant plus de 15
ans. Et miracle (comme il le dit lui-même), les travaux viennent de commencer. Ils dureront
plus de 200 jours ouvrables.
En 2012, il décide de prendre sa retraite. Cela lui a coûté cher, une rupture trop brutale
avec son cheminement personnel de 34 ans dans notre village. Mais pour ceux qui le
connaissent (et ils sont très nombreux), ils savent que l’Abbé André Férard rebondira et
fera d’autres découvertes. Il nous revient d’ailleurs d’Iran où il a effectué un voyage culturel
aux sources de notre civilisation.
Et bonne nouvelle, nous reverrons l’Abbé dans quelques mois pour nous conter une autre
histoire : celle de son église et là c’est une véritable saga qui s’annonce.
Merci à vous Monsieur l’Abbé Férard pour tout ce que vous avez fait, pour votre grand
cœur, pour votre éternelle bonne humeur et votre soutien indéfectible à notre petite
communauté villageoise de Corroy.

A la rencontre des présidents de l’asbl Les Faisans

Micheline et Stéphan Sarnowski

Une série proposée par Micheline et Stéphan Sarnowski

Roger Bourgaux président et un des fondateurs de l’asbl (1995-2014) – Stéphan Sarnowski président (2014-2015)

Roger, peux-tu nous faire un bref historique de l’association ?

En 1990, suite à la fermeture partielle de l’ancienne salle des sports du village, un comité regroupant l’associatif de Corroy se crée pour interpeller les autorités et les convaincre de construire une nouvelle salle. But : assurer les cours de sport à l’école, permettre aux clubs de gymnastique et aussi de basket de fonctionner, assurer un avenir sportif et associatif au village.
En 1995, suite au non aboutissement des multiples démarches, ce comité décide de passer à la vitesse supérieure en créant une caisse pour soutenir un éventuel projet de construction. Pour ce faire, une structure en asbl est décidée et dans la foulée ce comité s’occupera de la fête puis de la création d’un mouvement théâtral.
Au fil des ans, ce comité sera reconnu par les autorités, et ce de par la qualité et le
nombre de ses membres et ses multiples activités.

Pourquoi une salle à Corroy était-elle un but essentiel ?

Il était nécessaire d’avoir un endroit pour développer les activités multiples de l’asbl. Notre souhait était une « salle de village » multifonctionnelle. Après de nombreuses années d’attente, les autorités communales nous ont proposé une salle omnisport polyvalente avec des locaux annexes dont une salle de réunion et une cafétéria. Bien que ce projet aille au-delà des attentes de l’asbl, nous sommes heureux de cette réalisation qui nous permet aujourd’hui de développer nos projets et de passer à une deuxième phase. Je laisse la parole à Stéphan, président de l’asbl.

Stéphan, la salle de Corroy était un des buts de l’asbl. Elle est là aujourd’hui.
Il s’agit donc de passer à une autre étape dans la vie de l’asbl ? Comment
vois-tu son avenir ?

En effet, l’asbl doit se trouver de nouveaux objectifs. La salle est là, il faut l’utiliser. Et l’agenda/planning est déjà bien rempli. Donc mission accomplie. Bravo à Roger et ses troupes pour cette merveilleuse réalisation. La salle qui nous est en partie réservée sera en grande partie le moteur d’une nouvelle ère pour les Faisans.

Le but de la salle étant atteint, il nous faut revenir à nos fondamentaux, à savoir le développement de la culture et du sport dans notre beau village.
Les Faisans souhaitent donc s’ouvrir à toute proposition qui pourrait animer la population de Corroy, que ce soit au niveau des enfants, de l’école, des adultes, des seniors.
Toute proposition venant des habitants sera examinée par le Conseil d’Administration des Faisans.
Celui-ci étant prêt à soutenir toute initiative (sous quelle que forme que ce soit) intéressant la vie du village.
Si nous pouvons proposer cela aujourd’hui, c’est grâce au travail effectué pendant plus de 20 ans par nos bénévoles. Ils auront « travaillé »et épargné pour que leur village soit encore plus agréable à vivre dans une convivialité encore plus large.
Nous continuerons , comme par le passé, à soutenir, organiser et participer à toutes les activités connues (fête, théâtre, jumelage, Top 50, fêtes médiévales, jogging…).
Notre souhait : ajouter de nouvelles activités avec le soutien et l’implication des habitants du village